Origines et histoire de la paroisse de Villarzel-Sédeilles-Rossens
Villarzel, quoique chef-lieu d’une châtellenie, n’était au point de vue ecclésiastique qu’une simple annexe de Granges. Sa chapelle, sous le nom de St-Georges, n’est mentionnée qu’en 1453, à l’occasion d’une visite d’église. La messe y est célébrée tous les dimanches solennels et les jours de fête, mais il n’y a ni fonts baptismaux ni cimetière. Il est spécifié dans le rapport que les communes de Villarzel, Sédeilles et Rossans paieront les charges et frais nécessaires pour le curé, à l’exception du vin, du pain et de la chandelle.
Cette modeste chapelle restera le centre religieux des trois communes lors de l’arrivée de la réforme et ceci jusqu’en 1622. C’est en effet à cette date que la commune de Villarzel demande à disposer d’un diacre qui devait en même temps servir de maître d’école. Mais la séparation ne fut pas immédiatement complète Villarzel, Sédeilles et Rossens participaient toujours aux frais d’entretier de l’église, de la cure et du cimetière de Granges ainsi que du pont de bois sur la Broye. Les paroissiens des trois villages continuèrent d’enterrer leurs morts à Granges jusqu’en 1685. C’est alors seulement qu’on décida de transformer un jardin du pasteur en cimetière. Quant aux autres frais, les habitants n’en furent déchargés qu’en 1743, moyennant le versement d’une somme de 1600 florins !
En 1919, le poste pastoral de la paroisse de Trey est vacant cette paroisse est donc adjointe provisoirement à celle de Villarzel-Sédeilles-Rossens. Cette fusion sera officialisée cinq ans plus tard, en 1924.
Enfin, en l’an 2000, les communes de Villarzel, Sédeilles et Rossens reviennent aux sources en se joignant à la paroisse appelée dorénavant “Paroisse de Granges”, qui comprend tous les villages des rives droite et gauche de la Broye, au sud du district de Payerne.
La boucle est bouclée. Nos trois villages ont parcouru tout ce chemin, presque mille ans, sans jamais être séparés…
Renseignements tirés de
– Villarzel l’Evêque des origines à nos jours, André Kohler, extraits de la Revue Historique Vaudoise, 1922